Tuesday 5 May 2009

faut-il quelquefois ne pas regarder?

difficile à dire vraiment... l'autre jour j'étais sur Cornmarket, enfin non, l'autre rue, celle où il y a le Mark et Spencers, je ne me souviens jamais du nom de cette rue, anyway... je marchais, il y avait un pigeon mort sur la route, je continuais de marcher. Et puis j'ai vu un groupe de filles qui avaient l'air dégouté. Je me suis dit elles exagèrent, c'est un pigeon mort, ça arrive sur les routes puisqu'il y a des voitures. J'ai regardé de nouveau le pigeon, et je n'aurais pas dû vraiment : le pigeon n'était pas mort, il était en train de crever. Il a lancé une des ses pattes vers le ciel, ça m'a fait sursauter, j'pensais qu'il était vraiment mort moi ce pigeon, je m'y attendais pas. On aurait dit Beethoven sur son lit de mort, sauf que Beethoven c'est Beethoven, tout le monde s'en souvient, comme si on y était mais oui c'est ça... Un pigeon c'est pas la même chose, un pigeon c'est comme la mort elle-même : on s'en fout, on a pas envie de savoir avant l'heure. C'est comme la mouche de Duras, on regarde pas, on passe, circulez y'a rien à voir. C'est vraiment la mort...It's really death, naff off, nothing to see, nothing to say, it's like Duras' fly, we don't give a -... we don't wanna know before our time. A dying pigeon, it's nothing, it's like the fly, it's like death itself. It moved still, looked like Beethoven on his dead bed, no really, but Beethoven is Beethoven and everyone's heard about the story, as if we had all been there yeah right. The pigeon was dying, he wasn't dead. I looked at it, and I should not have done. I thought, they're a bit too much, these girls on the street making these faces, it's a dead pigeon, happens on the streets since you have cars, not such a big deal. I continued walking, there was a dead pigeon, I was walking on Cornmarket, no, not Cornmarket, the other street, where you have the Mark & Spencers, it's difficult to answer really, sometimes: is it a good idea to look?

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