Sunday 26 September 2010

conversations avec les gens (suite)


oui quand on voyage, il y a cette chose extraordinaire qui se passe : soudain, on change de vie, on parle avec les gens, on s'intéresse plus aux autres et tout ce qu'on le fait a une importance et une signification beaucoup plus grande (d'où le véritable DANGER de mal juger un pays, une nation d'après trois personnes et un sourire et demi!... en parlant de sourire, encore!, j'ai une photo magnifique d'un jeune qui me regarde, et qui sourie ! Je ne la met pas sur le blog car je n'aime pas mettre comme ça des photos de personnes, je les met sur Facebook plutôt). Enfin... le voyage s'est achevé, je vais reprendre le travail dans quelques heures et oublier tous les mauvais moments d'Odessa (sentiment acru de solitude à cause de la langue que je ne parle pas, autres choses, dont je n'ai pas envie de parler), mes souvenirs visuels de la ville vont ressembler à une série de "carte postale" (comme la photo que je vous montre) finalement, je vais finir par me souvenir de tous les bons moments et oublier les autres... cela s'appelle la nostalgie... :-)

Saturday 25 September 2010

viens de rentrer dans

mon autre chez moi a Oxford, suis toujours dans un internet cafe donc toujours pas d'accent... pour en revenir a ce livre de monsieur Botton, j'imagine qu'il doit aussi parler des conversations que l'on a avec des gens qu'on ne connait pas, la plupart du temps des conversations absolument extraordinaires. Hier, apres le couple sympa qui habitait le nord de l'Allemagne j'ai rencontre Gabriela qui habite a Prague, et puis aujourd'hui, deux personnes dans le taxi qui nous emmennait a l'aeroport Paris Charles de Gaulle, ensuite c'etait une jeune femme d'Israel, elle m'a inscrit son nom sur une feuille de papier qui je crois est tombee de ma poche. Tant pis, elle me contactera sur facebook, comme tout le monde!
Tres longue conversation avec Gabriela sur les differences est-ouest et l'etonnement, pour ne pas dire le choc des americains de ne pas voir les gens sourire assez, remarque aussi qu'on m'a faite aujourd'hui dans le taxi par l'hotesse de l'air qui revenait juste de Moscou... mais pourquoi demander a tout le monde d'agir de meme? Si les gens sourient moins, qu'est-ce que cela dire? Rien. Il y a, j'imagine, de nombreux assassins souriants! (ce genre de remarques m'enervent franchement), bon je continuerai plus tard, je dois aller a une fete dans les Costwolds et j'ai un train a prendre... a +

Friday 24 September 2010

l'art de voyager... l'art de juger

je ne sais pas si Monsieur de Botton parle de cela dans son livre sur l'art de voyager... que faire quand on voyage et qu'on a la creve? Vraiment pas super... ce qui drole, enfin plutot..., c'est de realiser qu|il faut vraiment etre plutot tres malade en vacances pour le remarquer... au boulot, le moindre petit probleme et je le remarque... ici jai la moitie de la tete qui est partie depuis que je suis arrivee en Ukraine et je suis sourde d une oreille presque en permanence... ca nest pas forcement fantastique pour l apprentissage d une langue ni pour aller entendre un bel orchestre... mais que faire? Sinon prendre son mal en patience, cest a dire lignorer completement et continuer a essayer de voir, d'entendre le plus possible... oui je sais les caracteres c est de pire en pire, je suis maintenant a Prague... legerement paumee sur le clavier... mais bon... entendre le russe continuellement me manque deja... meme si je n y comprenais rien. Conversation sympa avec mes voisins dans l'avion, une Ukrainienne qui est en fait roumaine mais a vecu en Moldavie apres avoir vecu en Bessarabie, as you do, avec son mec allemand, discussion tres sympa et tellement agreable pour moi qui n'a pas vraiment parle depuis deux jours... le type m'a parle d'un livre qui s'appelle Molvania, ca parle des gens et des attitudes de l'europe de l'Est, ca a l'air tres drole bien qu'un peu lourd de chez lourd, mais il y a toujours les cliches -je vois ca a mon travail- et toujours un peu de verite derriere les cliches... je crois qu'il est vraiment tres tres difficile de savoir vraiment ce que les gens ressentent, j'ai ete etonnee par exemple du nombre de fois ou les gens se sont retournes sur moi, et des deux fois ou des baboushkas m'ont montres le chemin des toilettes pour hommes... je crois simplement que les gens ne sont pas habitues ici a voir une femme avec des cheveux aussi courts mais qu'il n'y a rien de mechant a cela, ou bien les gens se sont retournes pour tout autre chose, parce que j'avais l'air etranger mais pas Americain? Enfin bref je n'en sais rien... le sourire aussi, les gens ne sourient pas forcement autant que les Anglais ou les Francais, plusieurs fois je me suis prise a sourire aux baboushkas des museums et elles n'ont jamais souri en retour, ce qui passerait pour le comble de la grossierete quelque part est tout a fait normal autre part, etc... qu'il est dangereux de juger un pays sur les quelques impressions qu'on en tire en quelques jours ou semaines. C'est comme ce peteux de Francais qui a juge la Russie en quelques semaines passees dans les milieux de Saint Petersbourg prout-prout francophones -ou bien est-ce un pleonasme?
Enfin bref, les Russes, ou plutot pardon, les Russophones d'Odessa, me font penser aux Russes, a la fois si proches de nous les Francais et si loin, des manieres polies et sauvages a la fois... ne disait-on pas que Pierre le Grand a casse les cotes d'un pauvre type pris dans son embrace? Que Stravinsky faisait le baise main aux dames tout en leur marchant sur les pieds? mais non, ce sont des cliches que tout cela, ou, sinon des cliches, des particularite individuelles.
Ce qui nous parait grossier ne l'est pas forcement... par exemple ils ne s'excusent pas autant que les Britanniques -il faut dire qu'Oxford est plutot tres tres polie comme ville... a vrai dire, dans la rue, il ne s'excusent pas du tout, mais, contrairement aux Britanniques et proches en cela des Francais, ils disent au revoir dans les magasins, ce que j'aime beaucoup. Ils sont aussi assez proches des Francais for the art of queuing, a vrai dire pires...quoique, a Marseille... il suffit de s'habituer, c'est tout. Bon, j'y vais... je vois qu'ils vendent de l'absinthe ici, interdite a la vente en France... ca doit etre tres bon... je vais m'acheter une bouteille a partager avec quelques amis pour raconter mes voyages...

derniere journee

ou plutot demie journee, il faut que je profite de ma derniere heure ici et donc, ne pas rester trop longtemps devant cet ordinateur... j'ai encore acheter des livres hier, chaque jour en fait j'ai achete des livres au supermarket des livres.... encore de la poesie... va falloir que je reorganise la collection russe a la maison qui est maintenant plus importante je crois que la collection anglaise, je deviens grave la... allez zou, je retourne sur le boulevard de la mer, une derniere fois...

Thursday 23 September 2010

je ne veux pas partir

apres une si belle journee...je me suis decidee a retourner au musee du centre et j'ai bien fait... ok, les salles d'art europeen etaient fermees, ceci dit, mis a part Chardin, j'en ai pas grand chose a faire de voir des vieilles choses de chez nous... et c'etait tellement mieux que ca, j'ai vu des nouvelles choses d'Ukraine, des peintres contemporains, des choses communes, et des choses tres tres belles, j'ai envie d'acheter... donc peut-etre je ne vais pas vous donner trop de details... disons qu'il y avait de belles peintures, un peu nature morte mais avec des couleurs vraiment qu'on ne peut voir que dans un pays russophone... les decors de Bakst pour les ballet russes reviennent en memoire quand on voit l'oeuvre de Inna Andrajevska (desolee je rajouterai le vrai nom en Russe, euh pardon en Ukrainien lorsque je serai de retour chez moi... ridicule de voir tout ecrit en Ukrainien a vrai dire puisque tout le monde ici parle Russe, ca serait bien d'avoir des lois locales pour les langues autant que nationales... voir le probleme aussi en Slovaquie avec le Hongrois, je serai contente d'entendre des nouvelles de l'Europe pour ce cas la...) ou bien etait-ce Olia Polotno? Oui, je crois c'etait plutot ce nom-la... un tableau en particulier qui s'appellait la Babylone ukrainienne tres tres belles couleurs... et puis aussi a l'aquarelle et la gouache, l'oeuvre de Gorogan Biktori, en particulier Nuit et Jour et puis la salle d'art orientale avec quelques merveilles d'Iran, de Mongolie et du Japon... magnifique.... entre deux salles j'entends un Francais qui grogne a l'entree parce qu'il ne peut pas voir Caravage, ok dommage, mais l'art, c'est aujourd'hui et maintenant... et aussi ICI, c'est a dire, l'art produit par les gens de la region.

Ensuite, completement par hasard, je tombe sur le musee litteraire qu'on ne m'avait pas recommande puisqu'une connaissance du Russe serait quand meme bien... mais bon, moi j'ai adore, quand meme, de lire, en Francais, dans le journal d'Odessa du debut du XIX dans un chapitre intitule De la culture de la laine (suite) que 'les colonies allemandes figurent parmi les acheteurs pour 400 brebis metisses' ou de trouver un pamphlet, en francais toujours, avec pour titre la femme, consideree comme epouse, mere, fille et soeur par P.F.Ch.E. de Villeneuve, au profit de la salle d'asile d'Odessa... honte d'avoir oublie que Anna Akhamatova vient d'Odessa, plaisir de reconnaitre quelques mots dans un poeme, privilege de voir des notes et dessins (?) faits par Pouchkine, de belles photos d'Isaak Babel... et j'imagine que je vais m'arreter la et insulter surement toutes les personnes qui connaissent quoi que ce soit a la litterature russe! Enfin bref, j'ai dejeuner leger, simplement un borsh (pour aller avec le delicieux vin de Moldavie que j'avais commande) et je suis partie a la recherche du boulevard des francais... un peu decue je dois l'avouer, tant pis, suis tombee, pres de la gare sur un marche au livre ou j'ai trouve un dico sympa (russe-francais) et puis je me suis depechee de repartir au centre ville, engloutir un delicieux plat chez 'amis et biere' (promis, je change ca quand je reviens chez moi et je rajoute les liens!) pour ensuite aller ecouter l'orchestre de la ville.

J'ai un rhume, et une oreille bouchee en permanence depuis que je suis arrivee en Ukraine, et c'est vraiment dommage car je crois bien que c'est l'un des meilleurs orchestres que j'ai eu l'occasion d'entendre pour les cordes et la dynamique... extraordinaire... j'ai entendu, brievement, et de loin! l'orchestre philarmonique de Berlin a Oxford, et bien Odessa c'est la meme chose point de vue dynamique, on passe de 0 a 100 kilometre heures en quelques secondes, exactement oui, comme une voiture de luxe (que je n'ai jamais conduits mais ou je me suis quelquefois laissee conduire) et les cordes... les cordes... la folie presque des cordes a certains moments dans la symphonie numero 1 de Mahler... rrrrrrrrahhhhhhhhhh... je crois que pas mal d'orchestre en France peuvent aller se rhabiller et le Bolshoi (entendu a Londres il y a peu de temps) devrait venir prendre des cours ici a Odessa. Les vents pas mal, pas mal du tout, le hautbois merci, la flute bof, les cors, quelques couacs, ceci dit, cela arrive toujours avec les cors, les autres cuivres (desolee, je suis nulle, je ne sais plus lesquels) magnifique, un tres tres tres grand moment de musique... et vraiment, je n'etais pas contente avec mon rhume... j'ai du mal a juger l'accoustique et vraiment tout l'orchestre avec ce rhume, c'est enervant...

Wednesday 22 September 2010

comme il est difficile

de ne pas se sentir seul(e) lorsqu'on est dans une grande ville et qu'on n'en parle pas la langue... souvenirs de Budapest qui reviennent, impossibilite d'allonger trois mots, mais quand meme... quand on arrive a en allonger deux, ou meme un, quel plaisir... je crois que j'ai fait plaisir a une russe lorsque, apres avoir decouvert qu'il n'y allait pas avoir de piece de theatre jouee ce soir, j'ai dit: jal (dommage), j'etais vraiment super contente de moi... pas comme ce matin a ma lecon de russe ou j'oubliais tous les mots!
Pas une super journee point de vue musees... je suis retournee au musee ferme hier, et il etait ferme aujourd'hui, flemme d'aller a l'autre musee... je suis allee au musee d'archeologie, ouvert celui-la ou il y a des tresors! J'ai eu le droit, apres paiement d'un billet special de prendre des photos... j'imagine tout de meme que c'est pour un usage prive donc elles ne seront pas ni sur facebook ni sur flickr.
J'ai grogne sur la bibliotheque de l'Universite qui ne me donne pas de nouvelles (ou peut-etre m'ont-ils repondus plus tard) mais Sasha, ma prof de russe, m'a dit qu'ils n'avaient probablement pas l'acces a l'internet. Elle m'a dit le salaire (en approximation) qu'ils gagnaient... environ 400 UAH (hryvna)... evidemment par rapport a mes livres sterling, ca n'est pas grand chose... choquant, la difference des salaires de bibliothecaire d'un pays a l'autre!

Tuesday 21 September 2010

maintenant y'en a marre

j'ai envie de rentrer chez moi... mais non je blague, évidemment, je réalise que "chez moi" au contraire est un endroit très inculte point de vue sorties (pas point de vue bibliothèques ni Blackwells quoique la FNAC et chez Gibert me manquent toujours autant...), je sors de l'opéra où j'ai vu une production locale de Madame Turandot, bon ok d'accord c'est pas mon opéra préféré et c'était pas Mirella Freni qui chantait mais c'était vraiment très bien et cela vaut bien les opéras que je vois une, deux, trois fois l'an à Oxford... ce qui m'affole vraiment c'est de voir qu'il y a quelque chose de culturel tous les soirs ou presque. L'opéra est magnifique, super schlagsahne partout, vraiment oui on se croirait à Vienne, j'aime bien ce site avec ce français très exotique (très intriguée par exemple par cet incendie mortel... qui n'a pas fait de victimes...)

Je pensais qu'il y allait y avoir un rapport avec Marseille, pour l'instant rien, je n'ai pas vu de quartier juif ni arabe, en tout cas bien évidents, je vais continuer à chercher, j'aimerai bien trouver le quartier où habitait Isaak Babel, ou au moins le quartier dont il parlait, à moins que ça ait été complétement détruit pendant la guerre? Ca ne m'étonnerait pas.

Il y a un bruit que j'ai beaucoup aimé entendre aujourd'hui (oui, en plus de Puccini... vous avez compris je suis pas une super fan...) c'est le bruit des voitures qui roulent sur les pavés... bruit parisien qui a maintenant presque disparu.

Beaucoup de photos prises aujourd'hui, je suis allée me perdre près des célèbres marches... je dois avouer je suis un peu décue et puis un type voulait absolument me refiler son singe, non merci... j'aime bien la photo vue l'autre jour avec l'orchestre philarmonique installé sur les marches, ou bien la foule d'Odessa (pour l'anniversaire de la ville), ensuite je suis allée me perdre dans le quartier près du musée d'art rue Sofiyvska (d'ailleurs fermé j'étais pas trop contente) un quartier assez bobo j'imagine, et puis ensuite je suis tombée sur un quartier plus popu avec un marché couvert, ils fermaient donc je n'ai pas eu le temps d'acheter grand chose, tant pis. La lumière ce soir était magnifique et avant de m'engroufrer à l'opéra j'en ai profité pour prendre plein de photos des façades dorées par le soleil du soir.

J'ai fini ma carte mémoire photo, achetée pourtant samedi... did I get carried away somehow? I wonder why...

Monday 20 September 2010

ok ok

c'est toujours facile de s'affoler, de s'emballer, surtout quand il est tard et qu'on a bu deux verres de vin (d'ailleurs pas super super le vin mais bon, au moins c'est une production locale, et ça n'est pas cher, par rapport, je suis sûre à des vins trop taxés qui seront finalement dégueulasses aussi sûrement, vu le prix...) mais bon, je suis absolument charmée par la ville.. c'est un peu comme sortir avec quelqu'un j'imagine, au début tout est nouveau tout beau, on s'imagine à peine que des gens meurent dans la ville, qu'elle est là seulement pour nous amuser, nous charmer, nous séduire... "ville hédoniste" on m'a dit, ou bien j'ai lu quelque part, oui... je suis dans un internet café qui ressemble à un cabaret, avec néon rouge s'il vous plait, en train de taper quelque chose de carrèment insipide après 11 heures du soir avec deux hôtesses qui pourraient tenir le premier rôle dans le prochain James Bond, enfin oui le deuxième rôle mais le premier rôle aussi enfin vous voyez bien ce que je veux dire... il y a des chats partout dans les rues et j'ai passé les six dernières heures à écouter de la musique française -et aussi à déguster un borrrrrrrrrsh qu'est-ce que c'est bon !- au café Kompot (sur twitter en plus :-) après ma première leçon de Russe et une orgie de livre au supermarket des livres :-)

Toujours difficulté d'aligner ne serait-ce que quelques mots... c'est difficile, plaisir d'entendre la langue vraiment, tout à l'heure au restaurant l'un des serveurs a dit "tchou-tchou" pour virer une bête (un chat) du restaurant... ça m'a fait penser à Boris Godounov, je sais je sais pas vraiment le même contexte, mais c'était la même expression...

En fait, plutôt que d'Allemagne, cette ville me fait penser à... Vienne, évidemment, avec des façades genre schagsahne et des tons mi-pastels mi-raisins...

Je suis repassée au square avec le "kiosque à musique" et il n'y avait pas d'orchestre à cette heure avancée, évidemment, mais toujours le remix musique classique avec l'éclairage des jets d'eau... je trouve ça très sympa mais très étrange aussi... ou bien c'est l'influence des photos que j'ai vues dimanche sur l'anniversaire de la ville avec échiquier géant, impression qu'on se trouve dans la ville du "prisonnier" avec ses activités collectives... oui oui je sais, j'ai bu... bon je vais peut-être aller me coucher finalement... ah oui j'oubliais, je parlais de la beauté des cheveux noirs tout à l'heure, je veux parler maintenant de la beauté de certains types qui ont un nez exactement comme un des marins dans le Cuirassé Potemkine, et des cheveux blonds mais une peau bronzée aussi, ça n'est vraiment pas un type de type que j'ai vu ailleurs qu'ici (ou dans des films russes!) et puis aussi, plus anecdotique, les fausses rousses presque acajou... ça me fait penser à certaines femmes vues en Hongrie ou en Autriche, il doit y avoir une mode faux roux acajou dans ces pays-là, c'est marrant. Bon, oui, je crois qu'il est temps que j'aille me coucher...

Sunday 19 September 2010

avertissement aux Français

qui prendraient des drogues avant d'arriver à Odessa (il n'y a jamais besoin de toute façon de prendre de drogues, encore moins quand on voyage et là de toute façon c'est le TRIP total) vraiment PAS BESOIN... impression très très étrange d'arriver dans un pays étranger et français à la fois... il faut dire que j'arrive un dimanche et j'imagine tous les dimanches de la belle saison ont un côté Vichy avant la guerre avec ses fanfares (qui jouent aussi des airs français pour bien ) qui virent au bal popu où les vieux s'amusent plus que les jeunes, ça fait plaisir à voir, il y a aussi quelques fous (allez je me compte dedans...), les pas dangereux, et cela fait toujours plaisir de les voir en liberté dans la ville.

Je sens que la fameuse Dame au petit chien n'est vraiment pas loin...

Odessa c'est le nom donné à la ville par la Grande Catherine, c'est (je viens de regarder dans wikipedia) la féminisation du nom d'Ulysse, quel drôle de nom on se dit et puis non, je trouve ça vraiment bien choisi, ça fait penser à l'Odyssée, aux grands départs, aux grandes aventures, ce que la Russie a dû penser à l'époque puisqu'elle avait enfin l'accès à la mer (en plus de la Baltique)... et puis c'est en quelque sorte le retour à la "case départ", retour possible vers les Grecs dont la langue russe est inspirée (je sais ça car j'en ai bavé moi du Grec ancien et j'en bave maintenant du Russe moderne...)
Bref oui, première soirée très agréable, la fanfare sous le kiosque dans le jardin, ça m'a fait penser aussi à mes dimanches d'enfance passés avec ma grand mère dans le XVième arrondissement au square Violet

Je me suis baladée (un peu) dans la ville, suis tombée sur la statue de Catherine avec en dessous d'elle plein d'hommes bien habillés eux aussi, est-ce que ce sont tous ses amants...? J'y retournerai aujourd'hui, car en plus je crois que j'ai raté les célèbres marches (filmées dans le Cuirassé Potemkine), je suis allée diner dans un restaurant ukrainien Koumanets (où on parle russe, ouf! Car je ne me vois pas apprendre une autre langue slave!) recommandé par le petit futé (j'ai bêtement oublié mon autre guide à Oxford où beaucoup de restaurants et autres bonnes adresses m'avaient été indiqués par une amie d'Odessa :-( enfin bon ç'est pas grave je n'ai pas oublié mon appareil photo ni d'ailleurs mon passeport !

Point de vue gens, c'est pas mal non plus... on se sent plus a l'aise qu'a Kiev (plus d'accent le type de l'internet cafe n'a pas l'air de savoir qu'on peut rajouter les langues a gogo sur les ordinos... heureuse de voir que je ne suis pas si nulle que ca finalement pour les ordinos :-) enfin bref oui les gens sont differents, moins blonds et moins de fausse blondes aussi (contrairement a Kiev... et a Paris aussi!) il y a eu plus de melange, en fait on pourrait se croire en Allemagne aussi, en Hongire aussi, beaucoup de gens avec les cheveux tres noirs et qulequefois aussi les yeux bleux, c'est tres joli.

Par contre il faut que je me re-habitue au queuing process... parce que je crois qu'il n'y en a pas... me suis fait depassee deux fois deja par des gros types... envie de me battre comme d'habitude... on se calme... il faut que je me rehabitue au machisme made in East... c'est peut-etre pas ca d'ailleurs, comme le copain qui me dit que c'est tres homophobe ici et que c'est la raison pour laquelle le type de Kiev m'a tape dessus... difficile de savoir vraiment... il vaut mieux de pas juger... une fille s'etait plainte au travail pour racisme.... turned out it was the lady who was rude with everyone, not just black people... alors oui, toujours vraiment, difficile de juger et il y a des mots (racisme, homophobie) qui sont des mots trop fort pour etre utilises a la legere... je pense vraiment qu'il n'y a rien de tout cela ici et que la plupart des gens sont absolument charmants (en tout cas il sont beaucoup plus charmants qu'a Paris, mais ca, ca n'est pas difficile....)... bon j'y retourne, il fait trop chaud et peut-etre vais-je aller nager ou bien le musee d'art, je ne sais pas encore... :-)

Saturday 18 September 2010

je m'excuse

de mon ton cosette dans mon dernier message... il est vrai souvent que revenir dans le XVième, le fameux triangle des bermudes comme le dit mon ami Fred' n'arrange pas les choses... à chaque fois que je reviens "chez moi" (mon autre "chez moi") je déprime... rien à y faire. J'aurai pourtant passer quelques bons jours à ne pas faire grand chose sinon attraper la crève et voir des amis chers... entre autre j'ai... vu une expo de photos russes et françaises sur Paris et Moscou, j'ai vu des films en russe, et en georgien, je me suis baladée en scooter près de la grande mosquée de Paris, j'ai ensuite dégusté là-bas un sirop d'orgeat, je suis allée me faire des orgies de livres chez Gilbert, surtout la littérature russe (traduite je précise) mais un peu Française aussi, j'ai entendu de la poésie super destroy de LA et... zut, il faut que j'y aille car je pars à Odessa demain matin et je dois acheter du parfum et un mag pour l'amie d'une amie qui habite là-bas! A +

Wednesday 15 September 2010

un peu de vérité? journal intime (yeah right)

trop de mensonges dans les films nous dit monsieur Houellebecq dans son interview dans les inrocks... peut-être il a raison, je ne sais pas... moi je viens de me taper deux films russes et franchement, j'aurai du mal à dire que ce sont des mensonges ce qu'on y voit, c'est plutôt "miserable" comme dirait les Anglais, plutôt triste, et gris, et long ennuyeux comme un jour où on en a marre de tout... en bref, j'ai trouvé ces deux films (voir l'autre blog) très bien, peu plaisant mais très bien. En fait on sort de la salle en se disant que notre vie, même ratée (pour penser au dernier livre de Houellebecq que j'ai très envie de lire) n'est pas si mal que ça. Mes amis qui sont mariés ou en couple avec des enfants sont jaloux de ma solitude... et moi j'aimerais avoir une vie de famille... cela viendra peut-être ou pas, ça m'a l'air un peu mal parti en ce moment, il y a je crois, un chat de mes amis qui m'aime beaucoup, et quelques femmes mariées (comme d'habitude) mais comme je n'ai aucune envie de me faire casser la figure par monsieur qui revient de son voyage d'affaire et puis je n'aime pas faire de la peine aux gens et puis je suis finalement très vieux jeu et je cherche, tout simplement, une amie ou un ami, pourquoi pas?... attendons... s'il n'y a personne, il n'y a personne... y a t-il quelque chose de pire que n'être PAS aimé? Oui...c'est d'être BIEN aimé... c'est ma situation en ce moment... courage fuyons !

Wednesday 8 September 2010

... voyages...

on se calme... je n'arrête pas de pense à mes prochaines vacances, j'ai hâte d'y être, etc... etc... ça n'est pas si bon que ça... alors aujourd'hui, pour me calmer, j'ai acheté le livre d'Alain de Botton, the art of travel car j'ai remarqué qu'il y avait un chapître "on anticipation" où il nous rappelle l'histoire du type dans à rebours... le type qui vient de lire Dickens et qui veut absolument aller à Londres, et puis qui, après être allé dans un pub près de la gare, s'en retourne chez lui... non, moi je ne peux pas retourner chez moi, car déjà je n'ai pas vraiment de chez moi (pour penser en des termes capitalistes puisqu'ici en Angleterre on est toujours une espèce de half-citizen si on loue... ) et en plus, oui, je veux partir en vacances et je vais partir... même si l'envie me prennait de ne plus pouvoir partir, mon portefeuille me remettrait sur le droit chemin, ie le chemin d'Odessa, et, pour y aller, le chemin jusqu'à l'aéroport!

"Nothing was as I had imagined" (p. 12) nous dit le de Botton lorsqu'il est arrivé sur le lieu de ses vacances... eh bien justement ça serait intéressant de savoir ce qu'on imagine à l'avance, ce que l'on voit, et ce que l'on discute avec des gens du pays. Mais déjà l'ordre est brouillé puisque je connais déjà des gens du pays.

Odessa, je me disais, il y a des juifs, des musulmans, c'est une ville portuaire et assez française finalement (les architectes de la ville), la mafia y est florissante... c'est la Marseille de la mer noire (qui finalement ressemble pas mal à la Méditerranée). Eh bien non, parait-il. On verra.

Ca a un petit côté Yalta aussi, ville où les riches de Russie venaient en villégiature. Et puis la mer doit être noire... bon j'arrête de dire des bêtises, on verra, mais comme disait Baudelaire, on s'ennuit partout, et peut-être aussi même pendant des vacances à Odessa !

Thursday 2 September 2010

A Librarian's lament

A Librarian's lament

for ...

Seeing you in the library ...
you're an immense chocolate bar
parading in front of a diabetic - me!
or water in the middle of the desert
a mirage - don't go there!
You say it's summer, plenty of time to study.
To study. Ah.
And I? I have to go back to work
plenty of time to catalogue I say,
regrettingly.

Wednesday 1 September 2010

discussion avec des amis

ce soir sur les films et la philosophie. Est-ce qu'il y a beaucoup de films qui vous font philosopher? On avait commencé à parler d'Avatar, moi j'avais du mal à voir de la philosophie là-dedans, belles images, message naïf, personnages soit "gentil" soit "méchant" bref pas de quoi philosopher. Mais mon amie parle du concept de progrès, des envahisseurs qui sont avancés technologiquement et des "bons sauvages" qui ont une belle vie en communion avec la nature. Je parle de bon sauvage évidemment car cela fait penser à Rousseau et à la réponse de Sade, ou de Voltaire, que la nature n'est pas forcement "bonne" (la philosophie dans le boudoir, le tremblement de terre de Lisbonne dans Candide)... alors en fait oui, on peut philosopher avec beaucoup de films... probablement tous les films si on est doué pour ça... mon "best of" film philosophique c'est: the matrix... sommes nous dans la réalité? Qu'est-ce que la perception? Qu'est-ce que le Vrai? Ce qu'on voit? Autre chose? Mais mon préféré, (et là le terme "philosophique" va se détruire?) c'est The Village. Encore une fois un mythe du bon sauvage... retournons-en arrière, refusons le progrés, et le fou du village (considéré presque saint dans pas mal de pays, comme en Russie... c'est celui qui est possédé, un "fou de Dieu", qui dit la vérité... qui ne perd pas la vie lorsqu'il dit ses quatre vérités au Tsar) le fou du village, qui devrait être un "gentil" commet un crime...