Sunday 10 May 2009

Pourquoi j'aime la princesse de Clèves

Pourquoi j'aime la Princesse de Clèves... les raisons tout d'abord... : ben déjà parce que le type qui dirige mon pays s'est permis de critiquer (il est aussi gaffeur que moi ce type... seulement moi je ne dirige pas un pays...), merci à monsieur Briggs du collège de "Toutes les âmes" (oui, même les françaises...) d'avoir parlé de cela dans la Gazette de l'endroit où je travaille pendant la journée...

J'aime
la princesse de Clèves parce que je ne l'ai pas étudié à l'école... je sais pas si vous avez remarqué, mais souvent les trucs qu'on étudie à l'école, on aime pas trop ensuite... donc la princesse de Clèves, pour moi, ça a été une lecture buissonnière et les lectures buissonnières, c'est comme les amours, c'est les meilleures...

J'aime la princesse de Clèves parce que Monsieur Sollers n'aime pas. Sollers ça va, j'ai été fan pendant pas mal d'années, maintenant je me fatigue de ses récentes et fausses gymnastiques sexuelles et intellectuelles (enfin quand même: merci pour les bios de "Casa" et Mozart) mais je n'ai jamais compris cette critique, ou plutôt si... : impossibilité de comprendre une logique (donc "ill"-logique pour la plupart des mecs) féminine. Tant pis pour lui...

J'aime
la princesse de Clèves tout simplement parce qu'il y a, comme toutes les oeuvres d'art, des moments de pure beauté qui vous arrachent quelques larmes, réelles ou rêvées.

J'essaie de trouver ma copie, je ne trouve pas, ça craint.. je me souviens maintenant, elle est à Paris ma princesse, une super copie über prout achetée à grand renfort d'euros à la petite boutique à côté de l'imprimerie nationale (où mes grand-parents ont travaillé pendant longtemps... ce qui a permis à mon grand-père de se faire tuer, littéralement, par son travail...)... bon je me rattrape, j'ai l'anthologie de monsieur Jean d'Ormesson (dont l'un des ancêtres, je crois, est décrit par madame de Sévigné dans ses lettres, une histoire de procès je crois)... le terme über prout revient c'est vrai, c'est une langue qu'on ne parle plus... et alors? Et ce n'est pas la langue de mon milieu et alors aussi ? Ce sont des belles choses écrites sur les sentiments de gens qui n'ont pas à s'inquiéter d'argent et de nourriture, comme les romans de Sagan aussi. C'est vrai, quand on y pense, il y a un petit côté midinette à ne penser qu'à l'amour et quand on est si riche on peut se permettre..., mais pourquoi pas?

Ce qui m'étonne quand même, c'est que le type qui dirige mon pays vient lui aussi d'un milieu aisé... ce qui doit le défriser peut-être, c'est la "logique" féminine... je me demande quelquefois ce que serait le monde de la France aujourd'hui, s'il y avait eu autant d'auteures au XIXième siècle qu'au XVIIième... maintenant on a des livres-bombes comme
Baise moi ou King-Kong Théorie... ben Virginie, on peut te comprendre...


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